Jean Bosco est né en 1815 dans un village non loin de Turin. Ses parents étaient de simples paysans, mais sa vivacité, sa détermination et sa persévérance lui ont permis d’étudier pour devenir prêtre. Peu de temps après son ordination, Lors d’un apostolat, il est amené à visiter des jeunes prisonniers qui vont bouleverser sa vie et se dit
« si ces jeunes avaient pu rencontrer, avant d’en arriver là, quelqu’un qui ait su se montrer attentif à leurs problèmes, à leurs difficultés, on aurait pu éviter cette incarcération si néfaste pour leur devenir ! »
Quelques temps plus tard il fonde le premier oratoire dans un quartier pauvre de Turin. Des jeunes de milieux sociaux variés s’y retrouvent le dimanche pour la messe, des cours, un repas et des jeux. L’institut se développe peu à peu par son internat, ses ateliers, l’ouverture de classes secondaires… et Don Bosco le place sous la protection de Saint François de Sales. Ainsi prend peu à peu naissance la congrégation des salésiens. Pour Jean Bosco, l’adulte face au jeune n’est pas un supérieur, mais un guide, à la manière de Jésus , le Bon Pasteur. Par sa pédagogie basée sur la confiance, il redonne espoir à des jeunes désœuvrés, il leur ouvre un nouvel horizon.
Les songes de Don Bosco
Don Bosco a vu plusieurs fois en songe Saint Dominique Savio, un des jeunes de l’Oratoire qui désirait ardemment être prêtre et saint, et qui est décédé à 15 ans. Voici un extrait d’un de ces songes.
– Eh bien ! dis-je résolument, parle-moi du passé, du présent et de l’avenir de notre Oratoire. Dis-moi quelque chose de mes chers fils, parle-moi de la Congrégation salésienne.
– Sur tous ces points j’aurais beaucoup de choses à vous révéler.
– Dis-moi donc ce que tu sais : parle-moi du passé.
– Dans le passé, la Congrégation a fait beaucoup de bien. Voyez-vous cette foule innombrable de jeunes gens ?… Regardez l’inscription qui se trouve sur la porte de ce jardin : « Jardin Salésien ». Eh bien ! Ceux que vous voyez là sont tous Salésiens ou sauvés grâce aux Salésiens. Comptez-les si vous pouvez. Or, il y en aurait cent millions de fois plus si vous aviez eu plus de foi et de confiance dans le Seigneur. »
Je soupirai profondément en entendant ce reproche, et je me promis d’avoir plus de foi à l’avenir.
« Et le présent » demandai-je.
Savio me montra alors un magnifique bouquet qu’il tenait à la main. Il était fait de violettes, de roses, de tournesols, de gentianes, de lis et d’immortelles avec, çà et là, quelques épis de blé. Il me le présenta en disant :
« Ce bouquet, présentez-le à vos fils ; faites en sorte que tous l’aient et que personne ne le leur enlève. Il fera leur bonheur… Ces fleurs symbolisent les vertus qui plaisent le plus au Seigneur.
– Et quelles sont ces vertus ?
– La rose est le symbole de la charité, la violette de l’humilité, le tournesol de l’obéissance, la gentiane de la pénitence et de la mortification, les épis de blé, de la communion fréquente et les lis, de cette belle vertu dont il est écrit : « Ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel » ; enfin l’immortelle signifie que ces vertus doivent durer toujours, elle est le symbole de la persévérance.
– Eh bien ! Mon cher Dominique, toi qui as pratiqué toutes ces vertus, dis-moi ce qui t’a le plus consolé à l’heure de la mort ?
– Et vous, qu’en pensez-vous ? me dit Savio.
– C’est peut-être d’avoir conservé sans tache la vertu de pureté…, ou la paix d’une bonne conscience…, ou l’espérance du Paradis… ou le trésor de tes bonnes œuvres ?
– Non, non. Il y a mieux… Ce fut l’assistance de l’aimable et puissante Mère de Dieu. Et cela, dites-le à vos fils, afin qu’ils ne cessent de la prier jusqu’à la fin de leur vie.
– Parlons donc de l’avenir.
– L’année prochaine (1877), vous éprouverez une grande douleur. Six de vos plus chers fils seront appelés par Dieu dans l’éternité. Mais Dieu vous aidera et vous enverra d’autres fils également vertueux.
– Et pour ce qui regarde la Congrégation ?
– L’année prochaine lui réserve une aurore si brillante, qu’elle illuminera comme un soleil les quatre coins du globe. Si vos prêtres se montrent dignes de leur haute mission, l’avenir sera magnifique et apportera le salut à un grand nombre d’âmes, à condition cependant que vos fils soient fidèles à la dévotion à Marie et qu’ils gardent la chasteté, cette vertu si belle aux yeux de Dieu.
Comme nous l’enseignent Saint Jean Bosco et Saint Dominique Savio, il n’y a pas de « suffisance » dans la confiance en Dieu. Alors, par leurs intercessions et celle de la Vierge Marie, demandons à Dieu la grâce de grandir dans la foi et d’éveiller en nous et en nos frères le désir chaque jour plus ardent d’étoffer notre bouquet de vertus pour correspondre à son Amour.
Prière à Saint Jean Bosco
« Ô Don Bosco, tu as donné toute ta vie à Dieu et aux jeunes. Apprends-nous la joie de servir le Seigneur et la confiance en Marie, secours des chrétiens. Obtiens-nous la force de vaincre en nous le mal, l’ouverture aux besoins du monde et le courage pour témoigner de notre Foi. Aide-nous à réaliser notre vocation en cherchant à faire chaque jour ce que Dieu attend de nous. Amen. »