Nous progressons vers la destination finale, que ce soit celle de notre vie, de l’humanité ou de toute la création. La véritable destination est le Christ, proclamé comme le centre, la cible et le Roi de l’univers. Une fin marquée par l’espoir qui confirme que notre vie a un sens.
Avant tout, nous devons construire le présent, le monde du travail, de la culture, de la science, des arts, de la politique, des médias, de l’économie, de la famille, de l’éducation, de la vie professionnelle, en veillant à ce que tout soit imprégné des valeurs du Royaume de Dieu. La tâche des laïcs et laïques chrétiens est présente dans chaque domaine, en tant qu’agents de transformation, transformant les réalités temporelles en chemins et conditions pour une vie saine. C’est ainsi que nous pouvons affirmer : « des personnes de l’Église au cœur du monde et des personnes du monde au cœur de l’Église ».
Le règne de Jésus-Christ est le point d’unité, de destination pour toute l’humanité. Il est le roi qui nourrit, guide, prend soin et veille sur ses brebis. Son véritable travail consiste à libérer le peuple de la domination des ténèbres et à le conduire vers les réalités de la lumière.
Nous courons souvent le danger de dévier du véritable chemin, en abandonnant la voie tracée par le Christ, pour atteindre une fin destructrice, perdant ainsi la chance d’une éternité heureuse. Nous ne pouvons exclure les valeurs et les attitudes du Royaume de la vie.
Nous célébrons la liturgie du Christ-Roi, dévoilant une réalité très contradictoire de Christ. D’un côté, nous devrions voir les fastes d’un roi ; de l’autre, le fait de la croix où il était écrit : « Celui-ci est le Roi des Juifs ». Un roi crucifié.
Jésus était un roi qui n’a pas usé des forces du pouvoir. Il a agi tel un agneau entre les mains des bourreaux, sans esprit de vengeance, de châtiment ou de représailles envers les méchants. Son objectif était la plénitude de la vie conquise dans le mystère pascal de la Croix.